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Si je vois bien pourquoi Snowden met tout en place pour disparaître des radars et conserver ses conversations privées, comme la plupart des gens, ma première réaction a été de me demander : pourquoi me cacher si je n’ai rien à me reprocher ? Question légitime, à laquelle moi seule peut répondre. Car avant de devenir un-e hacker-keuse ultra sophistiqué-e capable de détourner les sites du gouvernement américain, il faut d’abord établir quelles parties de nous nous sommes prêt-es à partager sur internet.
Je suis journaliste : mon ordinateur et mon smartphone peuvent contenir des informations confidentielles.
Je suis dans ma chambre : un hacker peut accéder à la caméra de mon ordinateur (ouvert et allumé) et me filmer en train de me déshabiller.
Je suis au téléphone avec ma mère : la conversation peut être interceptée par n’importe qui capable d’accéder au réseau.
Je prépare une action militante : la conversation peut être interceptée par n’importe qui capable d’accéder au réseau et je peux être localisée avec le GPS de mon téléphone.
Je fais une recherche sur Google sur ISIS : je peux être repérée par des algorithmes et mise sur une liste de surveillance pour des requêtes suspectes.
Les exemples d’atteinte à notre activité sur internet sont nombreux et les technologies ne manquent pas pour nous « hacker ». Il est temps de reprendre le contrôle. Il est surtout temps de comprendre ce qui fait quotidiennement partie de nos vies. C’est pour cela que l’Entonnoir a choisi de traduire et de partager le guide pour une cybersécurité féministe de l’organisation activiste HACK*BLOSSOM, luttant pour la sécurité et l’autonomie des utilisateurs marginalisés des espaces numériques. Vous pourrez ainsi apprendre à vous rendre anonyme sur le web ou encore à chiffrer vos mails et vos fichiers.