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March 4, 2025

Un guide DIY pour une cybersécurité féministe

Si je vois bien pourquoi Snowden met tout en place pour disparaître des radars et conserver ses conversations privées, comme la plupart des gens, ma première réaction a été de me demander : pourquoi me cacher si je n’ai rien à me reprocher ? Question légitime, à laquelle moi seule peut répondre. Car avant de devenir un-e hacker-keuse ultra sophistiqué-e capable de détourner les sites du gouvernement américain, il faut d’abord établir quelles parties de nous nous sommes prêt-es à partager sur internet.

Je suis journaliste : mon ordinateur et mon smartphone peuvent contenir des informations confidentielles.

Je suis dans ma chambre : un hacker peut accéder à la caméra de mon ordinateur (ouvert et allumé) et me filmer en train de me déshabiller.

Je suis au téléphone avec ma mère : la conversation peut être interceptée par n’importe qui capable d’accéder au réseau.

Je prépare une action militante : la conversation peut être interceptée par n’importe qui capable d’accéder au réseau et je peux être localisée avec le GPS de mon téléphone.

Je fais une recherche sur Google sur ISIS : je peux être repérée par des algorithmes et mise sur une liste de surveillance pour des requêtes suspectes.

Les exemples d’atteinte à notre activité sur internet sont nombreux et les technologies ne manquent pas pour nous « hacker ». Il est temps de reprendre le contrôle. Il est surtout temps de comprendre ce qui fait quotidiennement partie de nos vies. C’est pour cela que l’Entonnoir a choisi de traduire et de partager le guide pour une cybersécurité féministe de l’organisation activiste HACK*BLOSSOM, luttant pour la sécurité et l’autonomie des utilisateurs marginalisés des espaces numériques. Vous pourrez ainsi apprendre à vous rendre anonyme sur le web ou encore à chiffrer vos mails et vos fichiers.